Dans la tranchée

Un bel instantané

(Carte écrite en 1916 par un soldat qui est peut-être au repos dans une tranchée de l’arrière)

Le 22 Mars 1916

Cher Monsieur,

Lorsque la fumée (N.D.A:ici un mot indéchiffrable) où poivrée de notre gamelle m’arrive au nez, mon esprit se reporte au soir, où réunis avec Mr Arnal, nous participames si copieusement au frugal souper que votre extrême amabilité nous avait offert.

En souvenir du général des causses, je vous prie, cher monsieur, de vouloir bien agréer avec mon inaltérable souvenir une sincère poignée de main.

Votre tout dévoué
(suit la signature).

Dans un coin de la carte le soldat a ajouté :

Mes respectueuses salutation à Madame Rando