14-18 – Carnières-Collarmont (B), un témoignage

Faisant suite à l’article sur « La nécropole française de Carnières-Collarmont », Monsieur Dupont, originaire de la localité, nous fait aujourd’hui parvenir ce témoignage.

Je suis originaire de carnières et plus particulièrement de Collarmont ou s’est déroulée une bataille le 22/8/1914.

Lorsque j’étais gamin, je me souviens que chaque année il y avait une cérémonie au cimetière militaire français, mon voisin était d’ailleurs un poilu qui avait été blessé à cette bataille, soigné au couvent à Carnières il y avait rencontré l’âme soeur. Il s’agissait de René Parisot et son épouse Ida Paul qui l’avait soigné .

Une autre anecdote est celle vécue par ma grand-mère Marie Wasterlain, elle habitait à la rue Rosière 19 à Collarmont, mon papa était né en mars 1914 et donc lorsque la bataille commença ma grand-mère partit avec mon papa, ils se cachèrent dans une cave. Ma grand mère racontait que mon papa n’avait jamais pleuré ce qui leur avaient sauvé la vie car les soldats allemands avinés se trouvaient au dessus d’eux l’endroit ou ils se trouvaient étant un estaminet.

A son retour, sa maison était devenue l’infirmerie, il y avait des blessés et des morts partout.

Elle racontait souvent l’histoire du Lieutenant Mouilleron qui avait vaincu dans un duel à l’épée un officier allemand, les teutons se ruant sur lui pour le tuer à la baïonette. Mouilleron était décédé sur une botte de paille dans la cour, l’officier allemand décéda dans la lit de ma grand mère qu’il avait d’ailleurs défoncé tant il était agité dans son agonie. Ma grand mère avait récupéré un chapelet du Lieutenant Mouilleron qui a d’ailleurs été remis à son fils en 1964 si mes souvenirs sont bons. Ma grand mère était née en 1892, mais elle racontait trés souvent ct épisode elle avait d’ailleurs été interrogée par le Général Gierts auteur d’un recueil sur la bataille

Un tout grand merci à Monsieur Dupont pour le partage de cet émouvant témoignage.