Dans le secteur des Cavaliers de Courcy (1)

La relève s’est terminée le 28 avril à 2h du matin. La 1ère ligne (établie après les dernières attaques) est seulement ébauchée et il n’y pas d’abri. Immédiatement les liaisons sont établies avec le 410e et, à l’Est, avec la 7e cie du 1er Régiment Léger.

La 2e ligne ainsi que les boyaux – ligne et boyaux pris aux Allemands- est totalement bouleversée. Il est impossible de s’y déplacer de jour. Elle est encombrée de débris d’équipements, de munitions, d’armes ainsi que de cadavres de soldats russes et allemands. Durant la journée violent bombardement sur cette 2e ligne.

A 18h30 c’est l’artillerie française qui déclenche un bombardement intense sur les secteurs de Courcy et Cavaliers de Courcy. Une attaque français est opérée dans ces deux secteurs. Le 1er régiment Léger , qui se trouve à la droite du 403e enlève rapidement un blockhaus et une partie de la voie ferrée qui n’avaient pas pu être pris lors de l’attaque du 16. Deux cent prisonniers sont faits dans les rangs ennemis.

Mais à 21h les Allemands contre-attaquent sur les points qui viennent d’être conquis. Devant le nombre, la section de droite de la cie Pirion – section commandée par le s/Lieutenant Fillion (1) – prête un sérieux coup de main au 1er Léger dans le blockhaus qu’il occupe en lui envoyant une équipe de fusils mitrailleurs. Grâce à quoi la contre attaque est repoussée.

29 avril

Nouvelle contre attaque allemande. A l’aide de 3 passerelles les Allemands essayent de franchir le canal face à la cie Pirion ; mais ils échouent et font retraite en laissant dans le canal plusieurs tués et blessés.

Durant cette journée, les boyaux et tranchées seront constamment bombardés. A 21h, alerte aux gaz. L’ennemi envoient des obus toxiques. Le bombardement continuera le 30 avril (obus de 105 et 150, ainsi que des obus toxiques)

1er mai

L’artillerie française se montre très active sur les secteurs de Courcy, Brimont, Bourgogne, Fresnes avec des bombardement de forts calibres auxquels les Allemands ne riposteront que faiblement.

Le régiment est relevé le 3 mai et mis au repos du 6 au 9 mai.

Durant sa période de repos la ville de Reims ainsi que les caves occupées par le régiment seront bombardés.

Du 24 avril au 9 mai, le régiment a 9 hommes tués et 47 blessés parmi lesquels le /Lt Coquard.

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(1) Le s/Lt Fillion sera tué le 3 août 1917  à l’ouest d’Hurtebise. Il repose en la nécropole nationale de Craonelle.