Nouvelle découverte.

Elle concerne Sylvain Paul SOUCAILLE , caporal du 322e R.I.T, sur lequel, pour l’association MCP14-18, j’avais écrit un article en décembre 2013. C’était au cours d’une balade, que nous avions, notre défunt président d’association et moi-même, découvert une croix érigée à la mémoire de ce caporal.

Grâce à l’Historique du 322e R.I.T, je viens récemment d’apprendre que ce caporal a été cité à l’ordre du régiment (ordre n°77 en date du 23 mai 1916) ces termes :

« Gradé actif et intelligent s’est dépensé sans compter dans le placement sur les créneaux de première ligne d’appareils spéciaux de pointage ; mortellement frappé par une balle le 4 février 1916, alors qu’il conduisait des travailleurs dans la première ligne sous un intense bombardement ».

Poursuivant mes recherches sur le site « Généanet« , j’apprends également que le caporal Sylvain Soucaille aurait été maire de sa commune, qu’il était marié et papa d’une fille.

Un autre membre de la famille Soucaille a également été tué durant la 1ère guerre. Il s’agit d’Emile Clément Pierre Soucaille soldat au 280e R.I tué au combat le 23 novembre 1915 dans le secteur de Neuville-St Vaast (Pas-de-Calais) mais j’ignore ce qui relie ces deux soldats.

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N.B : Contrairement à ce qui est écrit dans le Journal de Marche des Opération du régiment (JMO) concernant les circonstances de sa mort (et reprit dans l’article de 2013) l’ordre du régiment précise, lui, qu’il aurait été tué par balle.

Sylvain Paul SOUCAILLE

Caporal à la 6e Cie du 332ème Régiment d’Infanterie Territoriale, tué le 4 février 1916.

Une simple croix de bois, plantée un peu en retrait dans un petit chemin de campagne, a attiré notre attention. Sur cette croix est apposée un plaque sur laquelle sont gravés une initiale, un nom et une date.

Nous sommes dans la région de Cappy (Somme) et soudain, de ce petit chemin paisible perdu au milieu de nulle part, on croit entendre de bruits de guerre parvenir à nos oreilles. Avec eux les souffrances trop souvent ignorées de ceux qui étaient affectueusement surnommés « Les Pépères ». Car c’est l’un d’entre-eux qui a été tué à cet endroit. La plaque, assez récente, nous prouve que ce soldat n’est pas oublié.

Né le 5 mars 1872 à Rouffiac-des-Corbières dans l’Aude, ce caporal était âgé de 44 ans.  D’après le JMO du régiment il aurait été tué non pas le 4, mais le 5 février par éclat d’obus dans la région de Cappy sans plus de précision. Il y eu d’ailleurs deux tués et plusieurs blessés ce jour-là dans cette même région et le régiment a subi d’autres nombreuses pertes les jours suivants. A la seule lecture de ces pertes, on peut imaginer dans quelles conditions ces « pépères » ont fait leur besogne et accompli leur devoir.

N’oublions jamais de saluer le courage de ces hommes de l’ombre à qui nous devons également beaucoup.

Les trois aviateurs de Fricourt

Le 22 mai 1940, un avion de la R.A.F s’écrase non loin de Fricourt. On ne sait pas grand chose sur la mission de cet avion qui était alors basé depuis peu à Crécy, ni sur son équipage. Sans doute victime d’une erreur d’identification, ce Blenheim IV « aurait » été abattu par un spitfire. Son équipage était composé de Francis, Derek BIRD – Flying officer 23 ans, de Charles, John, Westley BRINN – sergent, et de Gordon, Desmond COLES – aircraftman 2nd class20 ans. Ils reposent dans le cimetière communal de Fricourt.

Cependant, en feuilletant les pages du site West Wales War Memorial Project , j’ai appris que le sergent observateur Charles John BRINN est commémoré en l’église St Iss à Saunderfoot (Pembroshire – Pays de Galles) dont il est peut-être originaire. Toujours selon ce site, l’escadron 59 a été basé en France dès octobre 1939 et qu’il a effectué plusieurs missions de reconnaissance lors de la bataille de France.

Et le site de la Commonwealth War Graves Commission nous apprend quant à lui que l’officier pilote Francis Derek BIRD était originaire de Buttavant (République d’Irlande). C’était également un sportif. En effet, au meeting Inter Service de 1937, il a gagné le 440 yards et fini ex-aequo au saut en longueur.

Quant à Gordon, Desmond COLES, je sais seulement qu’il est originaire de Londres et que ses parents ont payé un lourd tribu à cette guerre. En effet, un autre de leurs fils, Miles Georges, qui servait dans la Royal Navy sur le H.M.S Arethusa, a été tué le 18 novembre 1942 à l’âge de 25 ans.