Secteur d’Hurtebise (1)

Le régiment vient à peine de s’installer dans les tranchées de son secteur d’Hurtebise (le 18 août) que l’ennemi lui inflige déjà ses premières pertes.

Le lendemain, 19, la journée est décrite comme « calme » et pourtant on va encore déplorer 3 tués et 2 blessés.

20 août – Par deux fois (22h et 1h) l’ennemi tentera un coup de main sur la tranchée du monument. Ces deux tentatives vont échouer.

22 août – A nouveau l’ennemi effectue plusieurs tentatives de « coup de main » qui seront repoussées par la 1ère et la 3ème Cie du 1er Bataillon (Bataillon Lorillot).

Ce même jour, depuis le barrage de la Grotte du Dragon, une deuxième avance est exécutée par le Capitaine Legivre accompagné du s/Lieutenant Turenne (du Génie), le sergent-fourrier Berthelier et 2 hommes. Malgré les coups de fusil par lesquels ils sont « accueillis »,  ils atteignent leur but et 30 mètres sont ainsi gagnés.

« Création d’un nouveau barrage, destruction de fourreaux de mines, d’appareils d’éclairages et d’un cordon détonnant courant le long des parois de la grotte » (extrait du J.M.O).

24 août – Les 1er et 2e Bataillons cantonnent à Mazy où ils se préparent à une attaque par différents exercices tandis que le 3e Bataillon occupe toujours ses tranchées dans le secteur Z.

25 août – Pendant une grande partie de la journée, les unités du 403e en 1ère ligne évacuent les tranchées pour faciliter les tirs de destruction de l’artillerie française. Elles prennent position dans la ligne de soutien et la compagnie de réserve se retire dans la Grotte du Dragon. Quand ces unités vont rejoindre leurs tranchées, l’ennemi déclenche des tirs nourris de petits et gros calibres qui tombent sur les 1ère et 2ème ligne du régiment au Trou de l’Enfer, boyaux de la Bove et Rampont.

26 août – L’artillerie française poursuit ses tirs de destruction. Comme la veille, les lignes sont évacuées. A 19h, nouveau violent tir de barrage de l’ennemi sur les lignes quand les unités du 403e les rejoignent (1ère et 2eme ligne, Vallée Foulon, boyaux de la Bove et Rampont. La nuit sera calme.

27 août – A 4h du matin les Allemands déclenchent un tir de barrage sur la 2ème ligne et des tirs, que le J.M.O qualifie de « tirs d’interdiction », sur les boyaux d’accès Bove et Rampont. Tout le secteur est soumis à des tirs de petits et gros calibres.

Dans le même temps cinq groupes, constitués chacun d’une vingtaine d’Allemands, tentent d’aborder la 1ère ligne du 403e au saillant de la tranchée du Monument et barrage Daniel. Ils sont repoussés et refoulés avant d’atteindre cette 1ère ligne par les grenadiers ainsi que des tirs de mitrailleuses. Mais trois des guetteurs du 403e ayant été blessés au début de l’attaque, les Allemands réussiront à pénétrer momentanément au saillant du Monument. Ils en seront vite chassés après un combat à la grenade.

Les tirs de l’artillerie française se sont poursuivis durant la journée, ce qui a déclenché, à plusieurs reprises, des tirs de représailles de l’artillerie ennemie sur la 2ème ligne et la Vallée Foulon.

27-28 août – Poursuite de tirs de destruction de l’artillerie française. La réaction de l’ennemi est moins vive.

30 août – En prévision de l’attaque du lendemain, des dépôts de munitions et de matériel sont constitués dans chaque compagnie ainsi qu’un dépôt central dans chaque quartier et un dépôt plus important à la grotte du Dragon. Nerveuse, l’artillerie ennemie redouble d’intensité par des violents tirs de barrage déclenchés à plusieurs reprises.