s/Secteur de Vaudesson

Après le repos, le régiment va prendre son poste dans un nouveau secteur.

29 octobre 1917

A 20h30, le Lt de Laage , adjoint du chef de corps, ainsi que 3 chefs de bataillon sont chargés reconnaître ce futur secteur.

30 octobre – à 16h30 les bataillons se dirigent vers les 1ères lignes.

31 octobre – A 1h30 les bataillons sont disposés selon la carte ci-dessous.

A savoir :

Les avants-postes sont au Bois d’Herly. Ils se composent de 2 Cies (la 6e et la 7e – la 6e en 1ères lignes et de 3 sections de mitrailleuses ( 2e CM). Ils sont sous les ordres du commandant Venel;

1 Cie (5e) et 1 sections de mitrailleuses (2e CM) sur les pentes Est du Ravin de Vaudesson

Le groupement de défenses est au Ravin de Belle-Croix à savoir : le 3e Bataillon avec sa compagnies de mitrailleuses sous les ordres du commandant Alboussières.

Les 2e et 3e Bataillons ont chacun relevé un bataillon du 109e R.I. Le 1ère Bataillon lui ayant relevé un bataillon du 21e R.I.

A 8h le Lt Colonel Collet prend le commandement du s/secteur de Vaudesson.

A la droite du régiment on trouve le 264e R.I. et à sa gauche le 75e R.I.

Comme le souligne le J.M.O :

« Le régiment à pour mission d’organiser le front qu’il occupe, en pleine vue des crêtes ennemies, sans boyaux ni tranchées. Ce nouveau secteur, terriblement bombardé demande, un effort considérable d’organisation et de protection »

Carte extraite du JMO du 403e R.I. – Memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr

Au repos

Après avoir quitter le secteur d’Hurtebuise, les hommes bénéficient, du 10 au 13 septembre, d’un repos qualifié par J.M.O « d’absolu ». Les seules activités sont la remise en état des effets et des armes.

Entre le 14 et le 16 septembre, les exercices quotidiens reprennent

17 septembre – le Colonel passe le régiment en revue et remet les croix de guerre aux soldats cités à l’Ordre du régiment. Les exercices se poursuivent.

29 septembre – à 10h30 Remise des décorations aux soldats cités à l’Ordre de l’armée et du Corps d’armée puis le régiment fait mouvement, à pied, vers ses nouveaux cantonnements situés dans la région parisienne.

EM – CHR sont au Vésinet

1er Bataillon : 2 Cies à Houilles et 2 Cies à Montesson

2e Bataillon : cantonne à Chatou

3e Bataillon : cantonne à Houilles

T.R : cantonne à Carrières-sur-Seine

Du 1er au 6 octobre ils poursuivent leur route de cantonnements en cantonnements et arrivent , le 7 octobre à Borest (N.E de Paris)

E.M – CHR – T.R : cantonnement à Fontaine-les-Corps Nudz (actuellement Fontaine-Chaalis)

1er Bataillon : 3e Cie à Fontaine et 1ère Cie à Borest

2e Bataillon : Borest

3e Bataillon : 3e Cie à Fontaine et 1er Cie à Montlognon

8 au 12 octobre : Instruction

18 octobre : Poursuite de l’instruction avec, notamment, l’emploi de masque à gaz. Les 2e et 3e Cies de mitrailleuses embarquent (en chemin de fer) et sont mises à la disposition du 14e Corps d’Armée dans le secteur de Moulin Laffaux.

19 et 20 octobre : Préparatifs de départ pour le reste du régiment. On note que le commandant Venel prend le commandement du 2e Bataillon en remplacement du commandant Frey passé au 137e R.I. On apprend également qu’il y a deux tués dans les sections déjà au Moulin Laffaux

Hélas cette période sera assombrie par deux accidents causant la mort de 4 hommes :

Le 13 octobre, au cours d’un exercice de tromblon lance-grenades VB (*) le s/Lt Richard, un sergent et 3 hommes sont blessés.

Le 15 octobre, lors d’un autre exercice, un granatenwerfer (mortier allemand) explose tuant 1 sergent et deux hommes.

Ce sont :

Joseph, Eugène BAZIN – soldat- né le 12 mai 1892 à Montfort-l’Amauri (Seine et Oise). A l’époque de son service militaire, il exerçait à Montfort le métier de boucher. Au 39e R.I en juillet 1916, il rejoint le 403e en août de la même année.

Son lieu d’inhumation m’est inconnu.

Henri CALMELS– soldat à la 10e Cie – né le 26 juillet 1895 à St Jean-de-Marcel (Tarn). Il exerçait la profession de maçon. Incorporé en août 1916, il rejoint le 403e en septembre 1917.

Il est inhumé à Verberie (Oise) en la Nécropole Nationale « Verberie » – Tb 180

Edmond HOMMEL – sergent à la 10e Cie -né à Paris le 22 novembre 1881. Il exerçait la profession de doreur sur cuir. Incorporé au 103e R.I en août 1914, il est nommé caporal en septembre de la même année. Il rejoint le 403e février 1917 et est nommé sergent en septembre de la même année. Il est cité à l’Ordre de la Brigade en septembre 1917 en ces termes :

« Excellent caporal brave et courageux a, par son sang-froid, arrêté la progression des allemands qui avaient réussi à sauter dans notre tranchée après une violente préparation de crapouillots et les a rejetés immédiatement de l’élément où ils avaient pu pénétrer »

Il est inhumé à Pontavers (Aisne) en la Nécropole Nationale « Pontavert » – Tb 2335

Dans cet accident on relève aussi 16 blessés parmi lesquels l’aspirant Miche et le s/Lt Balland qui est décédé le même jour des suites de ses blessures à l’hôpital temporaire 14 de Senlis.

André BALLAND est né le 5 janvier 1895 à Vals-près-le-Puit (Haute-Loire), il était étudiant à l’école normale supérieur. Engagé volontaire à ce titre au 36e R.I en octobre 1914, il est nommé caporal en décembre de la même année. Nommé s/Lt à titre temporaire en février 1915, il est affecté le même mois au 39e R.I, puis au 129e R.I en mars et enfin au 403e à la création du régiment en mars 1915. Il est nommé s/Lt à titre définitif en juillet 1915.

Cité une première fois à l’Ordre de la Brigade en ces termes :

« Au cours des premiers jours de juin 1916, n’a cessé dans un secteur difficile de donner aux hommes de sa section le plus bel exemple de sang-froid et de mépris du danger« 

Cité à l’Ordre de la 151e Division en ces termes :

« Excellent officier d’une conscience remarquable et d’une belle conduite au feu. Dans les combats du 31 août au 2 septembre 1917 a organisé personnellement et assuré avec son peloton le ravitaillement en munitions de la 1ère ligne avec le succès le plus complet malgré l’absence de cheminement et l’activité de l’artillerie ennemie. Déjà cité à l’Ordre de la Brigade »

Décoré de la Croix de guerre avec étoile d’argent. Nommé chevalier de la Légion d’Honneur avec citation en ces termes :

« Officier dévoué jusqu’au sacrifice. Chef de section plein d’entrain et de bravoure. A été très grièvement blessé le 16 octobre 1917 dans l’accomplissement de son devoir. Déjà 2 fois cité à l’Ordre »

Son lieu d’inhumation m’est inconnu.

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(*) Le tromblon