Hommage à Angèle LECAT

Un village de l’Yonne et son école élémentaire rendent hommage à une résistante de la guerre 14-18.

Dimanche 3 juin 2012  à 11 heures la petite école communale de Rouvray, dans l’Yonne, portera officiellement le nom d’Angèle LECAT.

La petite école élémentaire du village de Rouvray ne possède qu’une classe et pourtant, grâce à l’initiative de sa directrice Madame Barbara Fouquin, ce sera la première école en France à porter le nom d’Angèle LECAT, héroïne de la guerre 14-18.

Cette courageuse, et trop méconnue jeune femme, est née le 10 janvier 1889 à Rumegies, petit village du Nord de la France situé à quelques pas de la frontière belge. Arrêtée par les Allemands en 1917, elle fut fusillée à St-Amand-les-Eaux le 23 mars 1918 à l’âge de 29 ans.

Pour en savoir plus sur cette courageuse jeune femme je vous conseille :

Le blog à la mémoire des civils du Valenciennois dans la Grande Guerre 14-18 qui lui a consacré cet article en juin 2011 ainsi que le site « Larmes Bleu Horizon » de l’écrivain Alain Cancel et réalisateur du film « Les Pigeons d’Adèle ».

Grand merci à Caroline Bisson pour avoir transmis l’information sur la page Facebook du groupe « Hommage aux Poilus de la guerre 14-18 ».

Décès de Franck BRUCKLES

Dernier vétéran américain (connu) de la Grande Guerre

En 1917 Franck Buckles faisait partie de ces milliers de soldats américains du contingent commandé par le Général Percing qui ont débarqué en France. Âgé de 16 ans seulement il avait menti sur sa date de naissance afin d’être incorporé. Il a notamment servi comme ambulancier et motocycliste au sein du 1st Fort Riley Casual Detachment (détachement de blessés).

Il est décédé paisiblement ce 27 février 2011 à l’âge de 110 ans son domicile de Virginie.

Nous ne l’oublierons pas

Lien vers le site officiel de ce vétéran (en anglais) : CLIC

Wilfred Percy NEVILL


Photo Imperial War Museum

Outre son courage, le capitaine Nevill s’est rendu célèbre pour être à l’origine d’un légendaire « match de football » qui eut lieu lors de l’offensive britannique du 1er juillet 1916.

L’objectif du 8th Battalion East Surrey Regiment, régiment auprès duquel ce jeune officier avait été détaché (1), était la prise du village de Montauban-de-Picardie.

Wilfred Nevill et certains de ses camarades officiers étaient attachés au moral de leurs hommes, à leurs angoisses, à leurs peurs. Ils se demandaient comment ils allaient se comporter au moment où serait donner l’ordre de sortir des tranchées pour se retrouver dans la plaine et marcher sur l’ennemi.

Durant une permission qui lui fut accordée en mai 1916, et pour rassurer d’une certaine manière ses soldats avec un symbole qui leur serait familier, il ramena de Grande-Bretagne des ballons de football. Et lors de l’attaque du 1er juillet, Nevill promit à ses hommes que la première section qui parviendrait à marquer un but dans la tranchée ennemie se verrait récompensée (le prix, dit-on,  était d’une livre ).

A 7h27 exactement le jeune capitaine, ainsi qu’un de ses compagnons officiers, donna le coup d’envoi dans le No Man’s Land. Les hommes bondirent hors des tranchées et se lancèrent à la poursuite des ballons ! Lorsqu’un compagnon tombait, un autre prenait la relève et poussait le ballon en avant.

Mais à l’approche des lignes allemandes, qui, malgré un bombardement incessant de 5 jours n’avaient pas été brisées, les soldats marquèrent un moment d’hésitation. Le capitaine Nevill a reformé ses hommes et les a menés vers l’avant. C’est à cet instant qu’il aurait été tué.

A 7h50 les hommes prirent pied dans les premières lignes allemandes.

Le village de Montauban fut, avec Mametz, le seul village libéré ce jour-là alors qu’ailleurs sur le front Britannique l’échec est quasi total.(2)

Certains diront que l’action du capitaine Nevill ne doit pas cacher les erreurs qui furent commises par l’Etat-major et les pertes énormes de ce premier jour d’offensive. Et en effet ce 1er juillet 1916 fut le jour le plus meurtrier de l’histoire de l’armée britannique.

Cependant le geste du capitaine Nevill a non seulement aidé ses hommes mais il a peut-être aussi sauvé la vie d’un certain nombre d’entre-eux. Car il faut savoir, par crainte de voir qu’en courant, les hommes se dispersent, l’état-major britannique avaient ordonné que l’on mène l’attaque en rangs serrés. Ainsi le fait que les hommes du capitaine Nevill n’aient pas suivi cette règle a peut-être sauvé la vie d’un bon nombre d’entre-eux.

Ce dernier point étant, bien sûr, une appréciation personnelle.

La tombe du capitaine dans cimetière britannique de Carnoy


(1) Il appartenait au 1st Battalion East Yorkshire Regiment
(2) Ces libérations furent aussi possible grâce à l’aide de la 6ème Armée Française qui attaquait au Sud du front