Henri NICAISE

Henri a été fusillé au Tir National à Bruxelles le 13 décembre 1943
à l’âge de 19 ans.

Sur la carte éditée en sa mémoire on peut notamment lire : « Avant de mourir, il refusa qu’on lui mette un bandeau sur les yeux et ses dernières paroles furent « Jésus, Miséricorde ! Vive la Belgique ! « 

La veille de sa mort il a écrit à ses parents (*):

Chers Parents, Robert et Marcelle,

Je vous écris ces quelques mots pour vous dire que pour moi tout est fini et que à l’heure qu’il est, je ne suis plus. Mais ma vie au Ciel sera comme je le pense plus belle et de là, je pourrai vous voir car je sais qu’un jour vous viendrez tous me rejoindre. Je vais vous dire ceci, d’être courageux jusque la fin et faites-vous la gloire d’avoir votre fils mort pour la patrie. Je joins aussi vos photos que vous garderez précieusement en souvenir de moi. J’espère que vous serez courageux et mon plus grand plaisir sera pour moi que vous alliez tous les dimanches à la messe pour assurer ma place auprès des anges et de Dieu. Je vous souhaite à tous, chère Maman, Papa, Robert et Marcelle une bonne et heureuse année, car les miennes seront maintenant toutes bonnes. Donc chez parents, soyez fiers et courageux et maintenant je vous embrasse de loin en vous disant adieu pour toujours.

Votre fils qui n’est plus.

Lorsque Robert aura un petit enfant, vous n’aurez qu’à l’appeler Henri si c’est un petit garçon ou Arlette si cela est une petite fille. Vous ferez cela en mémoire de moi puisque la dernière visite que vous m’aviez faite, vous m’aviez promis que si je sortais de prison ce serait moi le parrain.

Je joins aussi, attachée à vos photos une mèche de mes cheveux.

Henri.

Après la guerre la dépouille d’Henri Nicaise a été inhumée à Beauraing mais la croix sous laquelle il a reposé est toujours visible dans l’enclos des fusillés à Bruxelles.


(*) Extrait de la carte-souvenir éditée en sa mémoire