Soldats inhumés à Laval-sur-Tourbe

39 soldats reposent dans ce charmant petit cimetière entretenu par le Souvenir Français.

Plan du côté gauche du cimetière où sont inhumés :

1 – FELTIN Bernard – Brigadier au 5e RA -20 ans- tué à l’ennemi le 17/03/1917 à Minaucourt

2 – COSTE René (a) – Soldat au 258e RI -20 ans- tué le 19/03/1917 à Beauséjour

3 – GAUCHER Honoré (b) – Soldat au 71e RI -20 ans- tué le 26/05/1915 à Massiges

4 – Abbé DURAND Louis – 126e RI – + le 17/03/1917 – lieu de décès et circonstances inconnus

5 – COTTIN de MELVILLE – Sous-Lieutenant au 134e RI -22ans- dcd des suites de ses blessures le 18/02/1918 à l’ambulance de Marson s/sect du Balcon

6 – GESNEL Edouard – Soldat au 10e RI (7e cie) -21 ans- tué le 19/02/1918 à La Courtine

7 – BRANLANT Eugène – Maître pointeur au 11e RA -28 ans- tué le 07/10/1915 aux Hurlus

8 – PARMENTIER Jean – Soldat au 363e RI -28 ans- tué le 14/05/1918 à la Butte du Mesnil

9 – LOUCHARD Roger – Sergent au 295e RI -31 ans- tué le 12/04/1918 à Minaucourt

10 – HUOT Paul – Lieutenant au 10e RI -20 ans- tué le 28/03/1917 à Maison de Champagne

11 – IMBERT Jean – Capitaine au 147e RI -34 ans- tué le 01/10/1918 à Marvaux (Ardennes)

12 – FOURAT Joseph – Lieutenant au 14e RI -33 ans- tué le 01/10/1918 à Marvaux

20 – MOREAU Paulin (c) – Caporal au 403e RI -20 ans- dcd le 06/11/1915 à l’ambulance n°6 de La Croix en Champagne (engagé volontaire en 1914)

21 – CHABAT Louis – Soldat au 62e RI -23 ans- dcd le 25/05/1915 à l’ambulance n°6 de La Croix en Champagne

22 – BARBANCON Pierre, Joseph – Caporal au 205e RI -36 ans- dcd le 08/11/1915 à l’ambulance n°6 de La Croix en Champagne

23 – MICHEL Georges – Caporal au 1er groupe d’aviation -30 ans- lieu de décès et circonstances inconnus.

24 – ALMECH Enrique – Caporal-fourrier au 224e RI -40 ans- dcd le 09/10/1915 à l’ambulance n°6 de La Croix en Champagne

25 – LEBORRE Maurice – Caporal au 236e RI -27 ans- dcd le 15/10/1915 à l’ambulance n°6 de La Croix en Champagne

26 – AUGAIN Charles – Soldat au 147e RI -31 ans- dcd le 25/10/1915 à l’ambulance n°6 de La Croix en Champagne

27 – PEROT Georges – Soldat au 65e RI -25 ans – dcd le 24/10/1915 à l’ambulance n°6 de La Croix en Champagne

28 – BEGUIN Antoine (d) – Caporal fourrier au 229e RI -20 ans- dcd le 12/10/1915 à l’ambulance n°6 de La Croix en Champagne

29 – TRONCY Charles – Sergent au 118e RI -21 ans – dcd le 01/12/1915 à l’ambulance n°6 de La Croix en Champagne

30 – SOREL Louis – Prêtre et caporal au 224e RI -29 ans- dcd le 30/11/1915 à l’ambulance n°6 de La Croix en Champagne

31 – CROC Henri – Maréchal des logis au 35e RI -26 ans- dcd le 08/12/1915 à l’ambulance n°6 de La Croix en Champagne

32 – DUCLOS Gustave (e) – Soldat au 224e RI -28 ans- dcd le 10/10/1915 à l’ambulance n°6 de La Croix en Champagne

33 – GROLLEAU Henri – Caporal-fourrier au 93e RI -23 ans- dcd le 25/09/1915 à l’ambulance n°6 de La Croix en Champagne

34 – LEDARS Esprit – Soldat au 19e RI -30 ans- dcd le 14/09/1915 à l’ambulance n°6 de La Croix en Champagne

35 – LE TOUZE Marc (f) – Soldat au 19e RI -30 ans- dcd le 09/10/1915 à l’ambulance n°6 de La Croix en Champagne

36 – TILLIE Léon – Caporal au 147e RI -30 ans- dcd le 17/10/1915 à l’ambulance n°6 de La Croix en Champagne

37 – GIQUIN Pierre – Sous-Lieutenant au 35e RA -28 ans- dcd le 06/10/1915 à l’ambulance n°6 de La Croix en Champagne

38 – COSTEY Charles, Joseph – Capitaine au 224e RI -46 ans- dcd le 14/10/1915 à l’ambulance n°6 de La Croix en Champagne

40 – BOURGUET Samuel – Lieutenant Colonel au 116e RI -51 ans- 25/09/1915 à Perthes-les-Hurlus et ré-inhumé à Laval le 18/07/1989

Plan du côté droit du cimetière où sont inhumés :

14 – GREVE Marius – Soldat au 56e RI (10e Cie) -20 ans- tué le 26/07/1917 à Beauséjour

15 – ODELIN Marcel (g) – Caporal au 10e RI -22 ans- tué le 21/10/1917 à La Courtine

16 – MASSON Augustin – Sous-Lieutenant au 134e RI -35 ans- tué le 14/02/1917 à la Butte du Mesnil

17 – LACOURT André – Soldat au 56e RI -35 ans- tué le 17/11/1914 à la Butte du Mesnil

18 – VOIRIN Paul – Soldat au 10e RI -22 ans- tué le 04/04/1917 à Maison de Champagne

19 – GUAY Bernard – Soldat au 358e RI -20ans- tué le 29/03/1917 à Beauséjour

39 – ISAAC Philippe – Lieutenant au 1er RA de montagne – tué le 26/09/1915 à Epine de Véderange. Ré-inhumé à Laval le 02/08/1985

13 – Stèle commémorative à la mémoire de SCHEURER Daniel – Sergent au 170e RI, disparu au combat le 14/03/1915 à l’âge de 29 ans. Ce monument avait été précédemment érigé à Mesnil-les-Hurlus en 1920. Il a été transféré à Laval en 1933.


(a) Sur la fiche de décès ce soldat est renseigné comme ayant appartenu au 358e RI – Né à Londres le 03/10/1896 et tué au combat le 17/03/1917 aux avants-postes de Beauséjour.

(b) Sur la fiche de décès ce soldat est renseigné comme ayant été tué le 03/10/1915 devant Massiges et Ripont.

(c) Engagé volontaire en 1914

(d) Sur la fiche de décès ce soldat est renseigné comme ayant appartenu au 329e RI et décédé à l’ambulance 12/xx à La Croix en Champagne

(e) Sur sa fiche de décès il est indiqué dcd à l’ambulance 12/20 même lieu.

(f) Sur sa fiche de décès il est indiqué dcd à l’ambulance 5/XIe même lieu

(g) Sur sa fiche de décès ses prénoms sont Marius, Louis, Marcel


Laval-sur-Tourbe (F)

Après la bataille de la Marne (13 septembre 1914) les troupes allemandes reculent et le village de Laval se situe à présent à 6 km du front.

Le village sert alors de lieu de repos pour les troupes françaises et l’église d’hôpital de campagne. Beaucoup de blessés succomberont et le petit cimetière civil du village est très vite saturé, 136 soldats y reposent déjà.

En avril 1915 donc se crée le « Cimetière GROSSETI », il abrite 62 tombes. Et en 1916 c’est un troisième lieu d’inhumation qui doit être créé, il est appelé «Nouveau Cimetière ». Il se situe dans le Nord du village à l’endroit de l’actuel cimetière.

A la fin du conflit 600 soldats français y reposent ainsi que 36 allemands. En 1919, le gouvernement français autorisent le rapatriement des corps par les familles et les sépultures des soldats qui ne sont pas rapatriés sont transférées dans les nécropoles nationales.

En 1922, 18 familles demandent que leur soldat reste inhumé dans le cimetière d’origine. En 1924 ces familles acquièrent 24 ares de ce cimetière qu’elles font aménager par l’entreprise Coyeux de Ste Ménehould. En 1929, en plus d’une somme de 8000 francs (de l’époque) pour pouvoir à l’entretien, elles font don de leur parcelle au Souvenir Français. 2000 francs sont aussi versés à l’évêché de Châlons-sur-Marne pour un service religieux annuel.

Le cimetière est inauguré le 8 mai 1933 ce sont les familles et les habitants du village qui l’entretiendront bénévolement avant que le Souvenir Français le reprenne à sa charge en 1984. 21 autres tombes ont été transférées depuis.

(Source : panneau d’information du cimetière)

Plan général

Dans les tranchées de la Courtine

Extraits du JMO du 403e R.I. – novembre 1915

1er novembre

La 151e Division remise à la disposition du Général Commandant le 11e C.A. Fait mouvement pour se porter dans la région de St Mard sur Auve, Auve, Herpont, Herpine.

Le 403e embarqué en autos, avait été transporté le 31 octobre et arrivait à Somme-Suippe le 31 au soir où il s’installait en cantonnement bivouac

 

2 novembre

Installation des cantonnements.

Dans la soirée la 151e Division reçoit l’ordre de relever la 21e Division d’Infanterie dans les nuits des 3, 4 et 5 novembre.

La 301e Brigade et le 17e Territorial qui est mis à sa disposition, relèveront les éléments de cette Division qui se trouvent sur la Courtine depuis les « deux Mamelles » (inclus) jusqu’à hauteur (environ) de l’extrémité Est du Bois Christofari.

Le 403e et le Bataillon d’Halewyn et deux Cies du 17e Territorial relèveront dans la partie Est et aux cuisines marocaines, le 410e dans la partie Ouest, les deux dernières Cies du 17e Territorial se tiendront à Mollaudin.

 

3 novembre

Le Régiment quitte Somme-Suippe à 11 heures et va s’installer au bivouac dans les bois à 2 kms au Sud-Ouest de Laval.

Dans la nuit du 3 au 4, le 2e Bataillon du 403e et deux Cies du 17e Territorial relèvent le Bataillon du 65e et deux Cies du 21e Territorial, dans les tranchées de la Courtine.

 

4 novembre

Dans la nuit du 4 au 5, le 1er bataillon du 403e relève le Bt du 64e, au réduit, à la grande transversale et au Bois de la Truie.

 

Le 3e Bt du 403e relève le Bt du 120e dans les tranchées du front, ainsi que deux Cies Territoriales du Bataillon d’Halewyn qui relèvent deux Cies Territoriales de la Face Est du saillant.

 

Le Lieutenant Colonel Commandant le 403e prend le commandement du secteur de la Truie.

 

Le secteur d’un front d’environ 1200m est occupé par les 3e Bataillons du 403e, plus 4 Cies du 17e Régiment Territorial. Il est divisé en 2 sous-secteurs : sous-secteur A à l’Est occupé le 3e Bt, le sous-secteur B à l’Ouest occupé par le 2e Bt.

 

Le 1er Bt du 403e est en réserve derrière le 3e Bt.

La Cie de mitrailleuses du Régiment (7 pièces) celle du 17e Territorial (4 pièces) celle de la Cie de Brigade (2 pièces) défendent le secteur.

 

Les Allemands occupent des tranchées distantes des tranchées françaises de 15 à 100 mètres suivant les points. La droite du secteur paraît particulièrement sensible.

 

Le 4 novembre vers 23 hrs 30, les Allemands tentent au moment de la relève, un coup de main entre 490 et 491.

Ce coup de main, préparé à l’aide de jets de liquide enflammé semblait un instant devoir réussir; les Allemands parviennent en effet à prendre pied dans la sape 2 et dans la tranchée Normandin.

 

Les Compagnies du 403e qui, déjà sont dans le secteur pour relever les Cies du 64e et du 120e, contre-attaquent violemment et rejettent les assaillants qui ne parviennent en définitive qu’à avancer de quelques mètres, le barrage qu’ils avaient antérieurement établi dans la sape 2.

 

Ce coup de main qui échoue ainsi d’une manière complète, a certainement été la cause de pertes sérieuses pour l’ennemi. De nombreux cadavres allemands restent dans nos lignes; ils appartiennent au 73e Régiments d’Infanterie de Réserve.