Vonêche (B)

Dans l’église de Vonêche (province de Namur) les plaques commémoratives en souvenir des soldats du village morts au combat en 14-18/40-45, des déportés, fusillés et des résistants du maquis du Bourlet

Auguste PIERARD – 2e Carabiniers – 26-08-1914
Arthur REMACLE – 2e Grenadiers – 24-10-1914
Louis HANNEUSE – 4e de Ligne – 31-10-1918

Léon PARANT – fusillé à Anvers le 08-12-1915
Jules MOUTON – déporté et décédé à Witten le 27-02-1917
Jules, Victor DEFRÊNE – Tué à Chavignon (Aisne) le 05-06-1940

Les résistants du maquis du Bourlet :

Louis THOLOMÉ – tué le 05-09-1943 au combat de Vonêche
Félix STEIVER – tué le 05-09-1943 au combat de Vonêche
Victor POCHET – décédé en 1945 à Flossenbürg
Fernand DEVILLE – fusillé à Charleroi le 19-11-1943
Norbert SANDRON – abattu à Vresse en mai 1944
Victor MAGNIER – décédé le 15-01-19145 à Reutlingen

Escouade du 319e R.I. à Bray-sur-Somme

Carte écrite par l’un des soldats de cette escouade du 319e R.I. Ce régiment a combattu dans la région d’octobre 1914 à avril 1915. Il a notamment occupé le centre de résistance 71-110 reprit plus tard par le 403e R.I.

Bray-sur-Somme 21 Décembre Cher beau-frère Je suis toujours en bonne santé j’espère que vous êtes tous de même. J’ai reçu hier une lettre de Fernand, il est dans la marne. Bonjour et bonne santé a tous Bernard

« Français laissez-nous tranquilles »

L’attaque du 4 novembre se prolongera par des échanges de grenades jusqu’au petit jour où le 403e reprend ses positions. Les journées qui suivent seront, si l’on en croit le JMO, calmes. Rien à signaler en tout cas jusqu’à la date du 14 novembre.

Mais durant ces journées « calmes » le régiment perd encore plusieurs hommes. À l’ambulance de la Croix-en-Champagne certains d’entre-eux, blessés lors de la dernière attaque, décèdent des suites de leurs blessures.

4 novembre – caporal LAURENT Marcel, Henri – 25 ans né au Havre
6 novembre – caporal MOREAU Paulin – 20 ans – né à Dizy-Magenta
9 novembre – 2e classe VASSAUX Léon, Auguste (11e cie) – 21 ans
12 novembre – 2e classe PIEDELOUP Charles, Désiré (8e cie) – 36 ans – né à Paris 15e

Le 14 novembre, on note un fait étrange mais sans conséquences. En effet, profitant du brouillard, deux groupes Allemands (une dizaine d’hommes en tout) se portent en avant des lignes tenues par le régiment. Lors de la dissipation du brouillard, ils sont repérés de part et d’autre du poste d’écoute situé au point 491. Le JMO précise qu’ils sont, apparemment non armés. Ils disparaissent aux premiers coups de feu…

A part cet incident, qui ne provoquera aucune réaction de l’ennemi, le calme retombe sur les tranchées.

Le 17 novembre dans la nuit, une patrouille de la 5e cie, compagnie qui occupe le sous-secteur B, occupe un poste d’écoute allemand abandonné à la suite d’un bombardement. Détail piquant, dans ce poste d’écoute à moitié démoli, cette patrouille découvre les inscriptions suivantes:

Français, laissez-nous tranquilles

Le calme s’installera à nouveau jusqu’au 26 novembre.

La nuit du 27 novembre sera marqué par deux combats à la grenade dans le secteur de la 3e cie (sous-secteur A). Le premier s’engage à 1h45 du matin, à la demande du commandement, quelques obus seront tirés et le calme rétabli vers 2h10. Cependant vers 3h15 les Allemands tenteront une seconde attaque qui gagnera en intensité pour s’étendre sur tout le secteur occupé par la 5e compagnie.

Le JMO précise que 500 grenades seront lancées vers l’ennemi tandis que ce sont 300 grenades allemandes qui tomberont sur nos tranchées.

Début décembre le 403e sera relevé par les 55e et 112e RI. Et du 5 au 22 décembre il sera au repos dans ses cantonnements à Soulanges et Ablancourt.

Durant son séjour dans le secteur de La Courtine les pertes du 403e s’élèveront à 33 tués et 88 blessés.