Joseph, Ernest BEAUFILS

Joseph est né le 22 octobre 1884 à Hautôt-le-Vatois (Seine-Maritime). Au moment de son service militaire, il exerçait le métier de domestique. Dirigé vers le 160e RI en octobre 1905, il aurait été dispensé de service en tant qu’aîné de 8 enfants.

Ce qui est certain c’est qu’il passe au 403e au moment de la création du régiment en mars 1915.  Il sera malheureusement gravement blessé le 19 mai 1915 dans les tranchées de Fricourt et décédera des suites de ses blessures le 3 juin 1915 à l’hôpital 5 bis d’Amiens.  Il est inhumé à Amiens en la Nécropole Nationale St Acheul – Tb 1501

La famille de Joseph n’a pas été épargnée par la guerre. En effet son jeune frère Alfred, qui servait au 160e RI,  disparu le 11/05/1915 dans le Pas-de-Calais, aux combats de La Targette (Neuville-St Vaast) – Il avait 24 ans.

Quant à un autre ses frères, Joseph, Léon caporal au 24e RI,  il a été, par erreur, déclaré mort au combat le 4/07/1916. En réalité il fut fait prisonnier ce jour-là et interné en Allemagne. A Friedberg d’abord, à Darmstadt ensuite. Il a heureusement retrouvé ses foyers fin 1918 et a fait l’objet de deux citations, une à l’ordre du Régiment en 1915 et l’autre à l’ordre de la Division en 1916 et a été décoré de la Croix de guerre avec étoile d’argent.

Vers le secteur d’Hurtebise

Ayant quitté le secteur des Cavaliers de Courcy , les hommes sont arrivés le 7 juillet à Ribécourt (Oise), mais le régiment embarque aussitôt pour aller occuper les cantonnements au nord/nord-ouest de Ribécourt : à Cuy (1er Bt), Thiescourt (2e Bt et E.M), Dives-Divettes et Plessis-Cacheleux (3e Bt)

Du 8 au 26 juillet les hommes se livreront à divers exercices et manoeuvres.

Le 27 juillet à 3h arrive l’ordre de départ en camions. A 18h le régiment débarque au cantonnements au Sud de Frismes ( à l’ouest de Reims) et plus précisément à St Gilles pour l’E.M et le 2e Bt – à Courville pour le 3e Bt.

Le 8 août Le colonel et les chefs de bataillon vont reconnaître le nouveau secteur du 403e à l’Ouest d’Hurtebise.

En attendant d’aller relever le 21e R.I.C dans leur prochain secteur, les hommes se livrent, entre le 9 et 15 août,  à des exercices d’attaques et de contre-attaques.

Le 16 août l’ordre de relever le 21e R.I.C dans le s/secteur Ouest d’Hurtebise arrive.

Pour se faire, le bataillon Frey (2e Bt) va d’abord cantonner à 12 km au nord de Frismes dans le village de Maizy et c’est le 17 août qu’il relève le Bt Buisson du 21e R.I.C  (Quartier Y). Tandis que le Bt Lorillot (1er Bt) se déplace vers le cantonnement de Maizy où il attend les ordres. Le Bt Alboussières  (3e Bt) lui restant lui à Courville.

18 août

Le 1er Bt va occuper les tranchées dans le Quartier Z où il relève un bataillon du le 23e R.I.C tandis que le 3e Bt va cantonner à Maizy

Cette relève ne se déroule pas sans pertes. En effet on déplore la mort d’un homme et 6 autres sont blessés.

 

Henri TARTRAT

Capitaine à la 5e cie,  il est grièvement blessé le 25 septembre 1915 à Ville-sur-Tourbe lors de la deuxième bataille de Champagne. Il décédera 2 jours plus tard des suites de ses blessures à l’ambulance n°1 de la 151e Division établie à Chaudfontaine (Marne).

Il a été cité à l’ordre de l’Armée en ces termes :  » Très grièvement blessé à la tête de sa troupe qu’il avait brillamment enlevée, est resté sur le terrain pendant douze heures et a fait preuve d’une énerge extrême en se traînant dans nos lignes à la faveur de la nuit » 

Le capitaine Henri Tartrat était le fils du général de division Tartrat.

(source : gallica.bnf.fr – extrait du journal officiel du Ministère de la guerre – année 1918)