Secteur de Betheny

2 avril – 3 avril

Le 403e s’apprête à être relevé dans les sous-secteur de Cernay et de la Butte de Tir qu’il occupait jusque là.

Au sous-secteur de Cernay c’est dans nuit du 2 au 3 avril que  les 2e et 3e bataillon sont relevés par un bataillon du 118e R.I.T

Tandis que le 3 avril, dans le secteur de la Butte de Tir, les éléments se trouvant au Sud du Boyau de la Housse sont relevés par le 23e R.I.T, ceux qui se trouvent au Nord de ce même boyau le sont par des éléments du 118 R.I.T.

6 avril – 7 avril 

Le 1er bataillon prend la relève, dans le sous-secteur de Betheny, d un bataillon du 293e R.I.  Et le 7 avril, le colonel du 403e R.I prend le commandement du nouveau secteur attribué au 403e.

 Le nouveau secteur du 403e Bétheny – Voie ferrée Laon

(A gauche  le secteur Voie ferrée Laon (V.F.L) , à droite le sous-secteur Bétheny et les faubourgs de Reims à gauche dans le bas de la carte)


Secteur Cernay : entre coups de main et bombardements

Devant Reims, le 403e a donc reprit ses positions dans le sous-secteur de Cernay et la butte de tir. L’historique du régiment nous apprend qu’il retrouve ce secteur« bouleversé par le gel et beaucoup plus agité que pendant son premier séjour ».

17 mars 1917

Trois groupes ennemis, composés chacun d’une vingtaine d’hommes, opèrent un coup de main sur des postes d’écoute du sous-secteur de Cernay. Ce sont les postes 7, 8 et 9 qui sont visés.

Ces groupes ont réussi à s’approcher par surprise et deux d’entre-eux parviennent à faire sauter les portes des postes 7 et 8 avec des tringles à chevilles. Ces explosions ont donné le signal à l’artillerie allemandes pour déclencher un « tir d’encagement » sur les positions attaquées ainsi qu’un violent bombardement sur tous les boyaux d’accès.

Les réseaux de défense installés devant le petit poste 8 sont démolis au point qu’ils permettent à l’ennemi de parvenir jusqu’à la 1ère ligne sur laquelle les hommes de ce poste s’étaient instantanément repliés. Mais la contre-attaque ne se fait pas attendre et elle est énergiquement menée par une escouade de grenadiers qui repoussent l’ennemi hors des lignes françaises.

Malgré l’intensité du bombardement et durant la contre-attaque, le JMO ne fait mention d’aucune perte dans les rangs du régiment. Alors que selon l’historique du régiment, un caporal de la 10e cie aurait disparu durant ce combat.

18 – 25 mars

Concernant ces journées, le rapport du JMO est succinct. Il mentionne bien une nouvelle activité de l’artillerie allemande (en particulier sur le sous-secteur de Cernay) et le fait qu’on étudie la possibilité d’un coup de main sur un poste d’écoute allemand. A cette fin, une vingtaine d’hommes de la 11e cie, placée sous les ordres du capitaine-adjudant-major Beaupuis, est spécialement entraîné.

Par contre, c’est à nouveau par l’historique du régiment qu’on apprend la mort, le 18 mars du Lt Langlois. Celui-ci a été tué par l’explosion d’un obus et le commandant Venel, ainsi que le Lt Chapelain ont été blessés. L’historique va même jusqu’à précisé le lieu où a exploser cet obus : rue du Barbâtre à Reims.

25 mars

Le coup de main pour lequel les hommes du capitaine Beaupuis se sont entraînés est exécuté à minuit. Le groupe fait exploser le réseau de barbelés qui défend le poste visé dans lequel il se précipite aussitôt mais qui s’avère inoccupé. Cette explosion est provoquée par une tringle à chiddite donne, comme ce fut le cas pour les Allemands lors du coup de main du 17, le signal à l’artillerie française pour un tir d’encagement.

Des grenadiers parviennent jusqu’à la 1ère ligne allemande de laquelle ils espéraient ramener des prisonniers. Deux groupes se portent vers les postes d’écoutes visés mais qu’ils trouvent également inoccupés.

Le capitaine Beaupuis donne le signal du repli sous un tir de barrage de l’artillerie allemande et sous les nombreux coups de fusil de la 1ère ligne. En dépit de la brillante exécution de ce coup de main, les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes.En effet, alors que c’était le but, aucun prisonniers n’a pu être ramené dans nos lignes.

Au cours de ce coup de main, il aurait eu aucune perte dans les rangs du 403e.

26 mars – 2 avril

L’artillerie allemande poursuit ses bombardements sur tout le secteur.

Il est également question d’un changement de secteur c’est pourquoi les officiers du 3e bataillon vont en reconnaissance dans les sous-secteurs de la voie ferrée de Laon et ceux du 1er bataillon dans le sous-secteur de Betheny.

Retour dans le secteur de Reims

11 mars 1917

Après sa période d’instruction, le 403e reprend la direction de Reims le 11 par l’itinéraire suivant : Romigny – Ville-en-Tardenois, Bligny (le JMO précise « près de la Chapelle St Luc »)où il fait une grande halte. Après quoi il reprend sa marche vers Ville-Dommange qu’il atteint au crépuscule et passe la crête de la Montagne de Reims.

Les cantonnements s’établissent comme suit :

– Le Colonel et son état-major à Champfleury
– La C.H.R et le 3e Bt à Villers-aux-noeuds
– Le 2e Bt à Sermiers et le T.R à Courtaumont

Le 12 mars, le 3e Bt (moins sa cie de mitrailleuses) et la 1ère cie de mitrailleuses vont cantonner à Reims.

La C.H.R, le 1er Bt et la 3e cie de mitrailleuses rejoignent Reims le 13 mars au soir.

C’est également le 13 mars que la 151e Division commence la relève de la 37e Division d’Infanterie (Garnier-Duplessis)

Le 403e va prendre ses positions dès la nuit du 13 mars au cours de laquelle le 3e Bt relève un bataillon du 3e Régiment de Tirailleurs dans le sous-secteur de Cernay et la 1er cie de mitrailleuses relève une compagnie de mitrailleuses dans le sous-secteur de la Butte de tir

Le 15 mars, le Colonel commandant le régiment prend le commandement du secteur de Cernay-Butte de Tir.

Les positions sont identiques à celles de son premier séjour dans le secteur (août 1916 à février 1917)