Il y 75 ans…La « Bataille des Ardennes »

Décembre 1944, partout en Belgique on se prépare à fêter, en compagnie des troupes alliées, le premier Noël de la libération. Mais ce 16 décembre, à la surprise générale, les Allemands que l’on pensaient presque vaincus, lancent dans, les Ardennes, une offensive désespérée. Pour les Belges, et les Ardennais en particulier, c’est cauchemar qui recommence !

Cette bataille des Ardennes sera l’une des plus meurtrière de la seconde guerre mondiale. En effet, entre le 16 décembre et la fin janvier 1945, malgré quelques différences de chiffres selon les sources, on peut estimer les pertes à  :

Troupes américaines : entre 18000 et 19000 tués

Troupes allemandes :  plus de 12000 tués (12600 reconnus officiellement)

Sans compter les plus de 3000 civils belges et luxembourgeois victimes de cette ultime offensive.

Le monument du Mardasson élevé sur la colline du même nom , hommage du peuple belge aux soldats américains. 

A deux pas du Mardasson, l’aigle américain (*) inauguré en septembre 2008. Il veille sur un casque retourné, évocation du sang versé durant la Bataille. Sur son socle on peut lire :

« May this eagle always symbolize the sacrifices and heroism of the 101st Airborne Division and all ist attached units »

The city and citizens of Bastogne 

A Foy (sur la route de Foy à Bizory)  le monument en hommage aux hommes de la fameuse Easy Company (**). Sur la droite du monument on peut lire ce qui suit :

« Derrière ce monument, dans le bois Jacques, le 18 décembre 1944, la compagnie E du 506ème Régiment d’Infanterie Parachutiste de la 101ème Division Aéroportée (Armée des USA) a creusé ses trous de fusiliers, participant ainsi à l’établissement d’un périmètre défensif autour de Bastogne, qui allait bientôt être encerclé par plusieurs divisions ennemies. Les conditions de vie des soldats furent effrayantes : bombardement incessants par des mortiers, des obus, des roquettes ; une température de -28°pendant la nuit, peu de nourriture et de munitions. L’hôpital de la division ayant été capturé, il existait que peu de secours médicaux. Le 24 décembre, à l’aube, les positions de la Compagnie E furent attaquées par environ 45 ennemis. L’attaque échoua et la compagnie E réussit à maintenir ses positions en n’accusant qu’une seule perte contre 23 infligées à l’ennemi. Les positions de la Compagnie E furent bombardé à deux reprises par les avions américains (P47). La période du 9 au 13 janvier 1945, qui se termina par l’attaque et la prise de Foy, fut celle où la Compagnie E subit le plus de pertes, 8 soldats furent tués à Foy (6 autres auparavant). Pendant toute cette même période, 32 hommes furent blessés et 21 durent être évacués pour cause de maladie due au froid. Beaucoup d’unités impliquées dans la défense de Bastogne eurent à supporter des pertes encore plus importantes. Ce monument est dédié à tous les combattants de la Bataille des Ardennes.

Aeroportée pour toujours, la compagnie E « 

A l’orée du bois Jacques qui garde de nombreuses traces des terribles combats qui se sont déroulés autour de Bastogne et où le respect est de rigueur. 

De passage dans un village au Nord des Ardennes, un char britannique transporte des soldats allant à la poursuite de l’ennemi. (***)

En sortant de Foy, sur la route vers Recogne, le mémorial érigé en 2004 en mémoire de 2701 soldats américains tombés durant la Bataille des Ardennes et qui reposaient dans le cimetière provisoire qui était situé dans le champ derrière le monument. La plupart des corps ont été transférés dans cimetières américains de Neupré et Henri Chapelle  en province de Liège.

Quelques tombes parmi celles des 5328 soldats américains qui reposent dans le cimetière américain de Neupré.

Le cimetière allemand de Recogne où reposent 6807 soldats dont le plus jeune était âgé de 17 ans. 


(*) Sculpture de Robert Remacle

(**) Rendue mondialement célèbre par la série « Band of Brothers »

(***) New York Times Photos 31/01/1945 (collection privée Anne Autin-Simon)

 

Saint-Marcoult (Belgique)

Dans un petit village du Tournaisis (Saint-Marcoult – entité de Silly) un monument a été érigé en hommage aux habitants et aux membres de l’Armée Secrète de Saint-Marcoult. On peut y lire :

En témoignage de reconnaissance aux habitants, aux membres de l’A.S de Saint-Marcoult dont le silence et l’aide effective permirent à l’armée secrète la réalisation de sa mission. 1940-1944

Sur la porte de l’église, un écriteau rappelle les faits en ces termes :

Saint-Marcoult : haut lieu de la résistance durant la seconde guerre mondiale. Dès 1943, la « Commission de parachutage de l’Armée Secrète » avait proposé à Londres la plaine de Saint-Marcoult comme site potentiel. La proximité du champ d’aviation de Chièvres avait d’abord suscité des objections de la part de la R.A.F (Royal Air Force : force aérienne britannique), mais ces réticences seront surmontées. Du 15 mars au 10 septembre 1944, 10 opérations de parachutage auront lieu amenant près de 40 tonnes d’armes, munitions, explosifs et matériel divers.

Dans la chapelle au pied de laquelle est érigé le monument,  l’Historial « MaquiStory » est installé qui permet de découvrir l’histoire des résistants.

A noter que le Syndicat d’initiative de Silly , a créé une promenade dite  « Promenade du Maquis de Saint-Marcoult « . (Pour les visites de l’Historial se renseigner auprès du Syndicat d’initiative)

Dominick G. Gatto – 47th Regiment – 9th Infantry Division

Sur la N596, peu après le village de Grandrieu (direction Beaumont), une stèle rappelle qu’à cet endroit, un jeune soldat américain de 21 ans a donné sa vie pour la libération de notre pays. C’était le 3 septembre 1944.

Dominick Gatto était, au volant d’une jeep, en reconnaissance avec sa section lorsqu’ils ont été pris sous le feu de l’artillerie allemande. Il fut tué sur le coup et ses compagnons survivants forcés à la retraite pour trouver un abri.

Dans l’après-midi, le régiment fut informé que le corps du jeune soldat avait été transporté dans le village de Leugnies où l’on lui rendit les honneurs. Ses funérailles eurent lieu le lendemain en présence de tout le village.

Vous trouverez plus d’information concernant l’histoire de ce soldat à cette adresse : Dominick Gatto death and funeral