Dans les tranchées…

En examinant au plus près cette photo, les deux premiers chiffres brodés sur le képi du soldat de droite et qui se détachent distinctement sont 11..

Après recherches sur des régiments ayant opéré dans ce secteur de la Somme, et dont les deux premiers chiffres correspondent à ceux de la photo, tout me porte à croire qu’il pourrait s’agir du 118e RI .

En effet de tous les régiments entre le 110e et le 119e, le 118e est le seul qui ait opéré dans le secteur d’Avaluy (+/- 2,5 km de Albert) et de La Boisselle (4km). Et la légende de la photo nous indique que celle-ci a été prise dans les environs immédiats d’Albert.

Par contre j’ignore à quel régiment appartenait le soldat (*) qui a écrit cette carte.

10/12/15

Chers Amis,

Voici près de quinze jours que je vous ai envoyez un petit colis, plusieurs cartes et quelques photos et je ne reçois aucune nouvelle de votre part je trouve ça fort surprenant est-ce que mon envoi ne vous serait pas parvenu ou serait-il arrivé quelque chose de facheux à quelqu’un d’entre vous .

Ici rien de nouveau, nous sommes la probablement pour tout l’hiver la neige a fondu, il fait plus doux la santé est toujours bonne et souhaite qu’il en soit de même pour vous.

Dans l’attente de vous lire recevez mes sincères salutations

Votre dévoué…(et la signature)


Sur le cachet on peut lire « Equipage du pont du 2e Rgt de Génie


 

Convoi de ravitaillement en Champagne


Une autre carte écrite depuis le front. (Secteur inconnu)

Lundi 5 juin 1916

Chers parents,

Encore je suis au même endroit on disait qu’on changerait, mais encore on est là, le canon tonne toujours nuit et jour, les obus s’enttendent ronfler ils ne tombent pas loin, mais encore ici ils ne tombent pas, cependant ils arriveraient de reste, c’est que on ne prend pas cette direction, enfin on est encore assez tranquilles, on est toujours bien nourris et on ne travaille pas trop, je suis occupé a aider à faire un lavoir en planches, on a faite monter l’eau d’un réseau par des grands tuyaux comme si on voulait y rester toute la vie, il faut le voir pour le croire, le travail qu’on a fait, hier on n’a pas travaillé je suis allé voir les deux petits villages qui ne sont pas loin, des soldats curés y célébrait la fête de Jeanne d’Arc, il n’y a pas beaucoup d’habitants, plusieurs maisons sont démolies, il y a un un cimetière de soldats, il y en a plus de mille d’enterrés et on en enterre tous les jours, aujourd’hui le temps n’est pas beau il fait vent et de la pluie on ne fait rien, vous auttres vous ne devez pas avoir bon faire pour sècher le foin faites toujours ce que vous pourrez et prenez le temps avec patience, encore je n’ai pas reçues de vos nouvelles, je vous ai dit que s’était la même adresse petit dépôt ….145e 33e div, je me porte assez bien et j’espère que vous êtes de même. Déménagez toujours ce n’est pas la peine de se faire du mauvais sang la guerre finira bien un jour, maintenant on vient de me nommé pour prendre la garde, je l’ai prise aussi vendredi sur une route il y a une barraque en bois comme toutes les habitations on est une douzaine, on là prend souvent parce que on n’est pas nombreux.

Votre fils qui vous aime

Cimetière allemand de Fricourt (Somme)

Cette nécropole allemande, édifiée par les autoritées militaires françaises en 1920, compte parmi les plus grandes de la Somme. 17027 soldats y reposent.parmi lesquels plusieurs soldats juifs.

11970 soldats sont inhumés dans les ossuaires parmi lesquels 5331 n’ont pu être identifiés. 5057 (dont 114 inconnus) reposent sous les croix métalliques. Les dépouilles proviennent de différents lieux notamment des environs d’Albert, Bapaume, Villers-Bretonneux, Combles…

Le corps de Manfred von Richtofen, alias « le Baron Rouge », y reposa un temps avant d’être transférée à Berlin en 1925.

Source : https://www.volksbund.de