Albert quartier de la basilique (Somme)

Le quartier de la basilique d’Albert entièrement détruit.

L’année exacte cette prise de vue aérienne n’est pas connue mais on peut la situer entre 1915 et avril 1918. En effet le dôme qui soutient la statue au sommet de la basilique fut touché par un obus en 1915. La vierge à l’enfant resta ainsi penchée au-dessus du vide durant toute la guerre jusqu’à sa chute en avril 1918. Selon plusieurs sources, il est dit qu’elle fut pour les soldats le symbole de la fin de la guerre ce qui leur fit dire : « La guerre finira lorsque la statue tombera ».

Dans le bas de la photo, au premier plan, on peut distinguer un drapeau de la croix rouge qui indique la présence d’une « ambulance » (formation sanitaire).

Après les combats…

« Ce serait un crime de montrer les beaux côtés de la guerre, même s’il y en avait !  » (*)

Quand la fureur s’est tue vient le pénible travail de l’exhumation et de l’identification.

Sur ce détail des soldats et infirmiers préposés au transport des corps. Tandis que d’autres relèvent les effets et le matériel resté sur le terrain

Sur cet autre détail au premier plan deux infirmiers accompagnent un prêtre.Au second plan on distingue une croix marquant le lieu où a été, provisoirement, inhumé un brave.

Plus loin trois soldats se reposent un moment avant de reprendre leur pénible labeur tandis qu’à l’arrière-plan d’autres le poursuivent.


(*) Le Feu, Henri Barbusse, éd. Flammarion, 1916, chap. 24 (« L’Aube »), p. 369


 

Ceux « d’en face »

Ils étaient de « l’autre tranchée » mais quand bien même, c’étaient aussi des pères, des fils et dans leurs foyers c’est avec la même angoisse que dans les nôtres qu’on attendait de leurs nouvelles.

Ces deux photos, déposées là sans doute par des descendants, se trouvent dans le registre d’un cimetière allemand de la Somme (*)

Ceux-ci profitent d’un moment de repos autour d’une bonne chope

Tandis que celui-ci a été tué dans le second mois de la guerre


(*) Avec le regain d’intérêt suscité par la première guerre les vols d’objets tels que : plaques émaillées, photos et même registres, se multiplient dans les cimetières militaires et sur les lieux de mémoires. C’est pourquoi les lieux, pour ce genre de découvertes, ne seront plus mentionnés.